Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/183

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mes actions, dans la compagnie des innocents. » Et Isaïe : « Lavez-vous et purifiez-vous. » Car le Christ, avant d’offrir, sur l’autel de la Croix, le véritable et unique sacrifice, plein de commisération, versa des larmes pour ressusciter Lazare, au témoignage de l’Evangéliste : « Jésus, dit-il, frémit en son esprit, se troubla lui-même et pleura. » Le prêtre lave encore ses mains pour ne pas se rendre coupable du corps et du sang du Seigneur, selon cette parole : « Mes mains sont pures du sang de cet homme. » Et lui, c’est afin que ses mains soient pures du pain terrestre ou des désirs de la terre, après avoir reçu l’offrande du peuple.


CHAPITRE XXIX.
DES PALLES ET DES CORPORAUX


I. Pendant que le prêtre lave ses mains, le diacre arrange sur l’autel la palle dite corporal, pour avertir ses assistants et le peuple de se purifier de tous désirs de la chair, de même que la palle est pure de la verdeur naturelle au lin dont elle est faite, et de toute humidité. La netteté du corporal symbolise la pureté du peuple fidèle. C’est dans ces termes qu’il est parlé de la palle dans le canon (De consec., dist. i, Ex consulto).

II. « Or, de l’avis de tous, nous avons établi que personne ne doit prendre sur lui de célébrer le sacrifice de l’autel avec une étoffe de soie ou de couleur, mais avec un linge blanc consacré par l’évêque. Ce linge sera le produit d’une plante de la terre, c’est-à-dire qu’il sera fait et tissu du lin que produit la terre. Et, de même que le corps de notre Seigneur Jésus-Christ fut enseveli dans un linceul de lin blanc, et que le Christ a tiré du corps terrestre d’une vierge sa véritable chair passible et