Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/202

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pour le péché et pour la transgression de la loi. Les dons, c’était ce qu’il offrait pour la décoration du temple. Les vœux étaient pour éviter les dangers de la maladie ou de la guerre. On a parlé, ci-devant, de l’holocauste ; et, à propos de tout ce que nous venons d’énumérer, il est dit, dans les Paralipomènes, que les princes firent des offrandes pour acquitter leurs vœux, de leur propre mouvement, pour le péché, pour le royaume, pour le sanctuaire, pour Juda.

XXXIV. Le cérémonial de la synagogue a passé dans le culte de l’Église, et les sacrifices d’un peuple charnel ont été changés aux observances d’un peuple spirituel. Car, de même que quand Moïse descendit de la montagne le peuple lui offrit divers dons pour la construction du tabernacle, ainsi, quand l’évêque quitte le pupitre, les chrétiens viennent lui offrir leurs dévotes oblations. L’un apporte de l’or, pour imiter les Mages, qui offrirent de l’or au Seigneur. L’autre de l’argent, pour suivre l’exemple de ceux qui mettaient de l’argent dans le tronc du temple. Celui-ci quelque chose de ses biens, pour s’associer à ceux qui, par les mains de Paul et de Barnabé, donnaient ce qui était nécessaire aux pauvres. Et il ne faut pas faire attention à la quantité ou à l’apparence des offrandes, mais plutôt à l’intention de celui qui fait son offrande, selon cette parole des Proverbes : « Honore de ton bien le Seigneur ton Dieu. » Et Thomas, iv : « Fais l’aumône de ton bien. » Et les Mages offrirent au Christ, nouveau-né, de l’or, de l’encens et de la myrrhe, selon cette parole du Psalmiste : « Les rois t’offriront des présents. » Selon Grégoire, on ne se rend pas agréable, par ses présents, mais les présents sont agréables suivant la main qui les fait[1]. On offre aussi le sacrifice légal, consistant en dîmes et en prémices ; le sacrifice volontaire, qui se compose des oblations spontanées pour le péché, en se rachetant par la pénitence, en rendant grâces à Dieu lorsqu’on

  1. La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne, dit Corneille.