Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/207

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iii, chapitre Ut tempore, on lit : « Nous avons décrété qu’après la lecture de l’évangile on encensera l’offrande en mémoire de la mort de notre Rédempteur. » Le pape Léon établit aussi qu’on encenserait l’offrande. Cependant certains hérétiques disent follement qu’on ne doit pas encenser pendant la messe, parce que le Christ n’a pas fait fumer l’encens terrestre dans la Cène, et qu’Isaïe dit : « L’encens m’est en abomination. » On a dit au chapitre de l’Aspersion de l’Eau bénite pourquoi l’on encense l’autel et le crucifix. Après l’encensement, le prêtre lave une seconde fois ses doigts, et il ne touche plus rien, jusqu’après la communion, avec les doigts qui lui servent à manier l’hostie consacrée, et après l’élévation de l’hostie il joint ses mains, comme on le dira à l’article de la huitième partie du Canon. L’assistant de l’évêque tire et ramène sur ses bras la chasuble (planetam) et ses autres vêtements, car dans l’ancienne loi, lorsque le grand-prêtre sacrifiait, il rejetait les extrémités de sa ceinture sur ses épaules.


CHAPITRE XXXII.
LE PRÊTRE S’INCLINE, BAISE L’AUTEL ET PRIE.


I. Le mystère de l’encensement étant accompli, le prêtre dit, en s’inclinant : « Reçois, ô Trinité sainte ! cette oblation que nous t’offrons, etc. » Ce qui est tiré du chapitre iii de Daniel, afin d’offrir une hostie grasse de charité et qui soit digne d’être immolée pour le sacrifice. L’inclinaison du prêtre figure l’humilité du Christ qui s’est réduit au dernier abaissement en prenant la forme d’un esclave, et en se rendant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la croix ; qui s’est incliné aux pieds de ses disciples, et qui, après avoir institué son sacrement dans la Cène, pria son Père.

II. Ensuite le prêtre, se relevant, baise l’autel, pour montrer