Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/256

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baise trois fois l’autel ; d’abord au commencement du canon, en disant ces mots : « uti accepta, etc. » Ensuite dans la prière « Supplices, » et après l’oraison « Domine, Jesu Christe, etc. » Pourtant, il y en a qui baisent neuf fois l’autel, comme pour s’aider à obtenir les suffrages des neuf chœurs ou ordres des anges, dans lesquels ont été placés ou doivent être placés tous les saints qu’ils invoquent, dont ils réclament le secours ; ou bien ils n’agissent ainsi que comme pour rendre grâces à Dieu pour les neuf ordres que tout prêtre a reçus successivement.

VI. Quant à ces sortes de baisers qu’il donne à l’autel, il faut remarquer que le prêtre les donne pendant la messe, à trois époques correspondantes aux trois choses dont il a besoin et aux trois actions qu’il doit accomplir sur l’autel. Car, d’abord, il donne certains baisers avant de placer l’hostie et le calice, c’est-à-dire quand il s’approche de l’autel : pour la première fois, quand, premièrement, au moment de dire la collecte, il prononce : « Dominus vohiscum, le Seigneur soit avec vous ; » puis une seconde fois après l’évangile, quand il va dire encore : « Dominus vohiscum. » Il donne ces baisers à l’autel, afin de devenir un digne ministre du sacrifice. Secondement, il donne d’autres baisers après avoir disposé le calice et l’hostie, avant de communier, quand il est près de dire : « Orate, fratres, Priez, mes frères ; » quand il arrive à ces mots du canon : « uti accepta ; » puis lorsqu’il dit : « ex hac altaris participatione ; » puis à la fin de cette prière : « Domine, Jesu Christe, qui dixisti aposlolis ; » ce qu’il fait « afin de devenir juste, et pour recevoir convenablement le corps du Christ. » Troisièmement, il baise encore l’autel après la communion, à savoir : lorsqu’il est sur le point de dire : « Dominus vobis, etc. ; » avant la postcommunion et après l’oraison « Placeat tibi ; » il fait cela pour trouver le moyen de rendre au Seigneur Dieu des actions de grâces suffisantes pour les choses saintes qu’il a reçues. Et les baisers qui ont lieu avant