Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/335

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bres extérieures ; » c’est un lieu de paix à cause de la tranquillité de l’ame, et en opposition avec le ver de la conscience de ceux qui ne seront pas sauvés. D’où vient qu’Isaïe dit : « Le ver qui les ronge ne mourra pas, et le feu qui les brûle ne s’éteindra jamais. »


CHAPITRE XLVI.
DE LA ONZIÈME PARTIE DU CANON.


Nobis quoque est la onzième partie du canon : et cette prière s’étend jusqu’à Per omnia secula seculorum.

I. Le prêtre, en prononçant ces paroles, élève un peu la voix, frappe sa poitrine et rompt ainsi le silence pour marquer la contrition et la confession du larron qui reprenait l’autre larron, à cet article de la passion du Seigneur, et disait : « Pour nous, nous recevons le châtiment mérité par nos crimes, mais celui-ci n’a fait aucun mal ; » et il disait à Jésus (Luc, xxiii) : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume ; » à cause de quoi Jésus lui dit : « En vérité, je te le dis : aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

IL Cette action du prêtre d’élever la voix et de se frapper la poitrine signifie encore que le centurion et ceux qui étaient avec lui, voyant les prodiges qui se faisaient, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu ; » et toute la foule de ceux qui étaient présents s’en retournait en se frappant la poitrine. Or, les amis de Jésus et les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée se tenaient éloignés, voyant ce qui se passait. Ces derniers symbolisent les ministres, c’est-à-dire le diacre et le sous-diacre, qui se tiennent derrière le prêtre, et qui, à cette parole : Nobis quoque, lèvent la tête et se tournent en face du prêtre ou de l’évêque.

III. Or, l’unique fois que le prêtre frappe sa poitrine (selon