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CHAPITRE LVII.
DE LA DERNIÈRE ORAISON, ET DE L’ITE MISSA EST.


I. Le mystère de la communion achevé, le pontife ou le prêtre baise l’autel, pour marquer qu’il croit fermement et acquiesce à tout ce qui s’est passé touchant le sacrifice ; et s’étant retourné, il salue le peuple ; ensuite il retourne au côté droit de l’autel, pour marquer qu’à la fin du monde, après la mort de l’Ante-Christ, la prédication du Christ, ou le Christ, retournera vers les Juifs, qu’il a d’abord réprouvés : car alors ils seront convertis, elles restes d’Israël seront sauvés. Et, élevant les mains, il dit la dernière oraison, qui est appelée proprement Postcommunion

II. Dans cette oraison, il prie et rend grâces pour la réception du sacrement, en disant autant de collectes qu’il y a de secrètes. Il prie aussi pour ceux qui, à cette messe, ont reçu l’eucharistie. Or, cette oraison signifie la prière de notre chef Jésus-Christ, qui intercède chaque jour son Père pour [nous. Elle marque encore que les apôtres, après l’ascension du Seigneur, persévérèrent dans la prière. Et la fin de cette oraison : « Par notre Seigneur Jésus-Christ, etc., » signifie que nous avons dans le ciel un avocat auprès du Père. Il faut faire attention que le prêtre, sur le point de dire la postcommunion, la fait précéder de Dominus vobiscum et d’Oremus « Prions, » se tenant debout au milieu de l’autel ; ensuite il passe au côté droit, prononce l’oraison, puis, l’ayant achevée, il revient au milieu de l’autel et dit Per Dominum, comme on en a touché un mot au chapitre de la Salutation.

III. À ce sujet, il faut remarquer que le côté droit de l’autel signifie les Juifs, et le côté gauche les Gentils. La pré-