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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/125

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répons Benedicam Dominum et le verset Dominus regit, etc. Car, comme on le dit par une autre métaphore : « C’est le Seigneur qui me repaît, et rien ne me manquera au lieu du pâturage où il m’a placé, » c’est-à-dire le Seigneur est mon pasteur, je suis tout entier en lui, et il suffit à mon cœur ; de là suivent ces mots : « Et rien ne me manquera, » car le fidèle est persuadé que le Seigneur lui accordera la nourriture spirituelle, puisqu’il sait qu’il est placé dans le lieu du pâturage où les fidèles sont confirmés plus pleinement dans la foi. D’où vient qu’il dit : Ibi me collocavit ; car celui que le Seigneur repaît, dans l’arrivée du Saint-Esprit, il le dirige encore, c’est-à-dire fait qu’il se réjouit dans la pratique des bonnes œuvres et le conduit par le droit chemin à la cité de Jérusalem, où l’on est dans la plus grande sûreté. A celui-là rien ne manque, selon le témoignage de l’Apôtre, qui dit : « Je peux tout en celui qui me fortifie. » On dit encore quelquefois ce capitule : Alter alterius onera portate (Galates, c. vi), « Portez les fardeaux l’un de l’autre ; » et quelquefois celui-ci : Nolite conformari huic seculo (Rom., c. xii), « Gardez-vous bien de vous modeler sur ce siècle. »


CHAPITRE VIII.
DE NONE.


C’est à l’heure de none que le Christ, poussant un grand cri, rendit l’ame ;

I. Car il a voulu mourir pour l’homme à cette heure où l’homme fut chassé du paradis. C’est à cette même heure que, par une femme et l’arbre de la croix, il racheta ceux que l’ennemi avait trompés par le moyen d’une femme et d’un arbre, afin que l’artifice trompât l’artifice, et que ce dont l’ennemi s’était servi pour la blessure portât aussi le remède. C’est encore à cette même heure qu’un soldat ouvrit le côté du Christ,