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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/153

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le temps du renouvellement. En outre, si elle commençait par la saison d’hiver, n’ayant à la bouche que des paroles de désespoir, l’homme, en l’entendant, pourrait désespérer. C’est donc à juste titre qu’elle commence par le printemps, afin que plus tard, quand nous entendrons ses paroles de désespoir, nous ne désespérions pas, puisque précède la promesse certaine de la vraie délivrance qui a lieu dans l’Avent. Elle commence donc par le temps du renouvellement ou du rappel, temps où déjà elle est en possession de la réalité (puisque le retour est déjà accompli).

XIII. Or, quels livres lit-on, et dans quel temps les lit-on : c’est ce que nous allons exposer brièvement. Dans la plupart des églises, depuis l’Avent jusqu’à la Nativité du Seigneur, on lit Isaïe, dont les prophéties se rapportent à la nativité d’une manière d’autant plus frappante, qu’il prophétisa touchant le Christ plus clairement et d’une manière plus précise que les autres prophètes ; cependant on ne le lit point pendant les jeûnes des quatre-temps, parce que cet office a ses leçons particulières. A la fête même de la Nativité, non-seulement on lit et on chante des morceaux tirés d’Isaïe, mais encore des passages touchant les causes de cette solennité, comme on a coutume de faire dans toutes les solennités : ce qui a lieu pour témoigner la grande joie que nous avons reçue d’en haut.

XIV. Le premier dimanche qui suit la Nativité, on lit dans certaines églises des extraits des épîtres de saint Paul qui ont trait à la nativité ; à l’octave de cette solennité, on récite les passages de sermons et d’homélies de l’évangile du même jour. A l’Épiphanie, on lit des passages tirés d’Isaie, d’après l’institution du pape Gélase (xxv d., Sancta in palea), et, à l’octave de l’Épiphanie, des extraits de l’homélie du même jour. Depuis l’octave de l’Épiphanie jusqu’à la Septuagésime, on chante des extraits des psaumes, et on lit dans les épîtres de saint Paul ce qui a trait à ses travaux, à ses douleurs et à ses combats.