Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/87

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prédication du Christ, comme l’indique ce premier psaume Dominus regnavit, dans le premier verset, où il s’agit du règne et de la puissance du Sauveur. Dans le second verset, il s’agit de la fondation de l’Eglise, qui commença dès-lors à subsister, appuyée sur cette pierre fondamentale qui est le Christ, d’après l’Apôtre. Nous avons parlé ci-dessus, dans un chapitre de cette même partie, de cette pierre fondamentale. On chante donc à laudes ce psaume, qui contient les louanges du Christ.

X. Le second ordre fut celui qui, dans la primitive Eglise, pénétra chez les Gentils par la prédication du Seigneur et des apôtres avertissant toute la terre, c’est-à-dire toutes les nations, déchanter avec acclamation les louanges de Dieu. Ce qu’indique le second psaume, Jubilate Deo omni terra.

XI. Le troisième ordre fut celui de la gentilité convertie à la foi ; ce troisième psaume, Deus, Deus meus, nous la montre rendant grâces, et pleine de bienveillance et de reconnaissance à cause de sa vocation par les apôtres.

XII. Le quatrième ordre sera celui du peuple juif revenant à résipiscence et converti par Hénoch et Eiie. Ce quatrième psaume, Deus misereatur nostri, nous représente ce peuple converti à Dieu et implorant sa miséricorde. Et alors ils se réjouiront de connaître la voie de Dieu, qu’ils sauront être parmi les Gentils.

XIII. Le cinquième sera composé de ceux qui vivront dans le temps de l’Antéchrist, figuré par Nabuchodonosor, et qui, malgré les tribulations dont il environnera les saints de l’un et l’autre peuples, ne pourra cependant les détourner de bénir Dieu, à l’exemple des trois jeunes gens que Dieu délivra des ardeurs de la fournaise, et qui sont remémorés par le cinquième cantique, Benedicite. Car, en ce temps-là, les justes seront épurés comme dans une fournaise ardente, sans toutefois y brûler ; mais ils y recevront la forme brillante de l’or ; d’où vient que saint Jean, dans l’Apocalypse, vit les pieds du Christ semblables à l’or marié à l’airain, comme dans une four-