Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout à fait lancé auprès de cette femme, Mme du Quesnoy ?

— Comment cela ? dit Philippe vivement. Pourquoi lancé ? Je la vois quelquefois, voilà tout.

— Enfin, vous lui faites assidûment la cour ?

— Nullement, croyez-le bien.

— Je comprends votre discrétion, mais comme tout le monde parle d’elle et de vous…

— Tout le monde ! que peut-on dire ? demanda Allart assez troublé et effrayé.

— Enfin, on m’en a parlé… sérieusement.

— Ah ! dit Allart qui venait de réfléchir, je sais qui ! Sa belle-sœur ! Mais je pourrais vous en dire autant ; tout le monde parle de vous deux aussi.

Noualhès parut un peu embarrassé.

— Non, la vicomtesse n’est pas en jeu ici.

— Eh ! qui donc ?

— Je vous avertis dans votre intérêt. Vous n’êtes qu’un instrument entre les mains de la personne dont il s’agit, un instrument contre sa famille… Vous pouvez me dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais pour vous, je…

— Mais vous êtes donc plein de sécurité du côté de Mme Ballot ?

— Oh ! dit Noualhès, ne parlons pas d’elle. Je suis convaincu qu’elle a voulu vous rendre service en m’expliquant tout. Maintenant causons d’autre chose. Je n’ai pas l’intention de vous enlever vos illusions.

Allart n’en revenait pas. « Tout le monde en parle, » était ce qui le touchait d’ailleurs le plus. Déjà, si vite !