Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/147

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Il chercha le mot comme quelqu’un qui a besoin d’atténuer la force de son expression.

— Est-elle, reprit-il, toujours aussi mal appréciée par les gens qui devraient… Vous la voyez souvent ?

Allart se sentit, sans trop savoir pourquoi, bien plus embarrassé devant l’enfant dont il connaissait l’enthousiasme pour Françoise, qu’il ne l’eût été en face de cent personnes hostiles,

— J’ai l’honneur de la voir de temps en temps, répondit-il.

— Ah ! dit Charles naïvement, vous étiez l’homme qu’il nous fallait.

Cette parole toucha profondément aussitôt Allart.

— Et lui ? ajouta Charles d’une voix qui se serra dans le gosier.

— M. du Quesnoy ? Il est parti. Il est en Allemagne. On l’a nommé ambassadeur près d’un petit souverain.

Les traits de Charles changèrent. Il fit un effort pour retenir des paroles que Philippe attendit.

— Ah ! dit-il seulement, que de choses survenues ! Et Mme Desgraves… ma sœur la voit-elle ?

Allart ne savait s’il fallait apprendre le départ de Rose au jeune homme. Celui-ci comprit sa réserve.

— Oh ! quoique nous soyons brouillés ou à peu près, vous pouvez me donner de ses nouvelles.

Il regardait Allart de la manière la plus pénétrante, cherchant sur son visage une sympathie encourageante, car il avait besoin de confier ses chagrins.

— Madame votre sœur est aux eaux.

— Lesquelles ?