Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/227

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et à leur faire signer. Il était accompagné de son clerc.

Cette séance était aussi importante pour Françoise que pour Joachim. Tandis qu’ils étaient occupés, le valet de chambre vint dire que Mlle Guay demandait si elle pouvait voir madame seulement pendant quelques minutes.

— Allez-y et dépêchez-vous, dit M. du Quesnoy à sa femme avec une telle humeur que le notaire et le clerc en relevèrent la tête et témoignèrent par leur physionomie qu’ils trouvaient intempestive une telle disposition d’esprit chez un homme que l’on comblait de bienfaits.

Il s’en aperçut.

— Continuons, messieurs, continuons, reprit-il d’un ton de rogue commandement, j’ai des choses fort importantes à faire dans la journée.

M. Blanchart, outré, ne put s’empêcher de répondre sévèrement :

— Mais monsieur, celles-ci sont les plus importantes de toutes, il me semble.

Joachim secoua la tête et fit un geste qui voulait tout aussi bien dire : Je n’en disconviens pas, que : Écrivez et ne faites point de réflexions.

Si bien que le notaire déposa tranquillement sa plume et dit :

— Nous attendrons Mme du Quesnoy.

Joachim alluma un cigare et prit un journal. M. Blanchart ne toléra pas cette nouvelle impertinence. Il toussa très fortement et dit :