Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/60

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retardait le jeu. On arrivait d’ailleurs à flots, pour voir l’attitude des du Quesnoy depuis la fameuse perte. Et Joachim désirait jouer pour montrer qu’il était plein de sérénité.

Le marquis de Meximiers et M. de Daignes vinrent ensemble. Françoise, en les recevant, crut s’apercevoir que les yeux de M. de Daignes se portaient avec une certaine attention sur sa coiffure. Peu après, Allart, Mme  Desgraves et Mme  d’Archeranges firent leur entrée. Rose avait dîné chez Mme  Desgraves, et Allart était allé les prendre.

Françoise reçut Mme  d’Archeranges avec une affectation d’amabilité, des caresses qui étonnèrent celle-ci, habituée à un accueil plus calme. Françoise était décidée à ce que Rose ne reparût plus. Allart fut présenté sans que les hôtes fissent beaucoup d’attention à son entrée chez eux. Mais lui fut très frappé par l’expression nouvelle, hardie, animée, du visage de Françoise.

Cependant M. du Quesnoy, qui avait fait préparer des tables de jeu dans un petit salon, fut très dérangé quand le cri « Nous allons danser ! » s’éleva parmi toute l’assemblée. Il était obligé d’ouvrir le bal improvisé. La présence de Charles aussi l’excitait. Pour punir Françoise, il invita Rose ; déjà M. Popeland s’était emparé de Mme  du Quesnoy.

Le jeune homme refusa de danser et se tint absolument à l’écart, morne et épiant tous ceux qui approchaient de Françoise ou qui parlaient d’elle.

M. du Quesnoy avait plusieurs fois passé près de lui