Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/8

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sourcils, à un sourire aigu, il le devinait. C’était contre celle qui le préoccupait que les deux autres paraissaient se liguer.

En même temps Allart vit qu’un tout jeune homme, un enfant presque, qui se trouvait comme lui à la table et semblait regarder des albums, fixait par moments sur la même personne, d’une façon pénétrante et ardente, ses grands yeux noirs.

Il eut l’idée de le questionner.

— Pourriez-vous me dire, monsieur, lui demanda-t-il en la désignant discrètement, qui est cette dame ?

Le jeune homme parut tout effarouché, rougit extrêmement, répondit cependant Oui ! avec un brusque effort, et se cacha, sauvage et presque impoli, derrière la couverture de son album. Mais Allart ne le laissa pas en paix.

— Vous ne me répondez pas précisément, reprit-il doucement en souriant, je vous demandais qui est cette dame.

Le jeune homme parut consterné de cette insistance. C’est… balbutia-t-il… Mme du Quesnoy.

Ce nom ne remettait point Allart sur la voie. Il continuait à la regarder, cherchant toujours à fixer une image fuyante d’autrefois qui passait devant ses yeux.

— Ah ! dit-il soudain avec l’élan d’un homme qui a trouvé, n’est-ce point une des filles du baron Guyons ?

Il inspirait une visible défiance et causait surtout toujours un trouble profond à son jeune voisin. Celui-ci ne répondit que d’un signe de tête.

— Le baron Guyons, qui est paralysé ? continua Allart.