Page:Duret - Critique d’avant-garde, 1885.djvu/100

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de ce siècle les œuvres du XVIIIe ? Voici un Chardin que M. Lacaze a ramassé sur les quais pour un écu, et le Giles de Watteau qu’il a payé 600 francs. Et, par parenthèse, je découvre que, de son temps, Chardin subissait précisément ce banal reproche de ne pas finir ses tableaux et de ne peindre que des ébauches. Ce n’est rien moins que le père même de la critique, Diderot, qui s’élevait ainsi contre lui.

Nous aimons donc la peinture de toutes les écoles et nous ne demandons à personne d’enlever un seul tableau pour accrocher un Impressionniste ; qu’il le pende seulement à la suite.

Convives ! vous êtes bien à table, gardez vos sièges ; nous allons mettre une rallonge et nous asseoir à vos côtés. Nous apportons un nouveau plat ; il vous procurera les délices de sensations nouvelles. Goûtez avec nous.