Page:Duret - Critique d’avant-garde, 1885.djvu/97

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ce que vous en pensez vous-même et, si vous le voulez bien, je vous entraînerai un instant au Louvre, pour vous en convaincre et essayer de faire naître en vous l’heureuse humeur qui, en partant, nous permettrait de tomber d’accord.

Nous voici devant les primitifs italiens, et je crois que nous aimons également leur simplicité, leur dessin serré, leur couleur si claire et si saine. Nous nous sentons transportés dans une sphère surhumaine lorsque nous arrivons dans la région de l’art italien à son apogée. Nous trouvons même que les toiles du Louvre, de dimensions restreintes, ne donnent qu’une idée incomplète de cette peinture épique, et nous nous transportons par la pensée, pour en avoir une impression souveraine, devant la Dispute du Saint-Sacrement, le Jugement dernier, la Cène de Milan.