Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/137

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nage qui les a fait faire ou bien auquel ils étaient destinés ; aussi ces vases sont-ils estimés des Chinois en raison du nombre de caractères qu’ils portent ; à égalité d’âge et de mérite de forme, de deux vases, celui qui aura les caractères les plus nombreux se payera de beaucoup le plus cher.

Les bronzes des dynasties que nous venons de mentionner représentent par leur forme et leur ornementation ce que l’on peut appeler la première période de l’art chinois, d’un art dont les sources, en supposant qu’il en ait eues au dehors, nous échappent encore. Mais avec le bouddhisme, dont l’introduction en Chine date du premier siècle après notre ère, nous voyons apparaître des formes et des motifs nouveaux ; comme ces derniers ne se rattachent point directement à ceux de la période précédente, nous devons en conclure que les bouddhistes, en introduisant en Chine leur religion, y ont en même temps introduit un art approprié.

La période la plus brillante de l’art bouddhique a été sous la dynastie des Mings, du xive au xvie siècle de notre ère. La dynastie des Mings était une dynastie nationale succédant aux Mongols expulsés de Chine après une longue occupation du