Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/172

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vailleurs chinois à la Havane et au Pérou où on les conduit, tout contribue à donner à ce commerce de grands traits de ressemblance avec l’ancienne traite des nègres. Ce trafic de chair humaine ne se fait qu’à Macao ; à Hong-Kong il est interdit. Mais si les Anglais se sont fait scrupule de prendre part à la traite des Chinois, ils ne se sont jamais fait le moindre scrupule de les empoisonner en leur apportant de l’opium, et d’aller même jusqu’à leur faire la guerre pour leur imposer le poison. Quelque triste que cela soit, on est ainsi forcé de reconnaître que les rapports qui existent ici entre Européens et Chinois ont surtout conduit à la mise en commun de leurs vices.