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sont le palais de bronze et les dagobas. Ce prétendu palais de bronze n’est rien moins que ce que son nom indique : c’est une sorte de champ dans lequel sont fichées en terre des rangées de pierres debout, hautes de douze pieds. Personne ne peut trop dire comment ces pierres entraient dans la construction d’un palais.

L’ancienne splendeur d’Anourhadapoura est surtout accusée par ses dagobas, dont les deux principales atteignent respectivement deux cent quarante-neuf et deux cent quarante-quatre pieds de haut. Les dagobas bouddhiques étaient destinées à recouvrir des reliques. L’une de celles d’Anourhapoura a été bâtie pour renfermer un os de Bouddha. Les dagobas ont la forme d’un dôme ; elles sont surmontées d’un petit clocher ou flèche. L’intérieur est plein, formé d’un immense agrégat de briques ; l’extérieur était revêtu de pierres taillées, ornementées de divers motifs d’architecture ; mais à Anourhadapoura le revêtement des grandes dagobas a été enlevé, et elles ne subsistent plus guère qu’à l’état de monticules couverts d’arbres et de broussailles.

Pourtant l’objet du plus grand intérêt, à Anourha-