Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/28

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vie populaire, et nous visitons Asacksa, qui est par excellence le quartier des divertissements. Au centre de ce quartier, en constituant le principal édifice, est un temple bouddhiste des plus fréquentés. On y vient toute la journée faire des prières, et en s’en allant on jette une offrande de piécettes dans un grand eoffre recouvcrt d’nn grillage en bois.

Le temple d’Asacksa est très-inférieur au grand temple de Shiba ; son architecture est moins belle, son aspect moins imposant, mais la différence entre les deux vient surtout de la dissemblance de leur entourage. Shiba sert d’entrée à des tombeaux, comme l’ancien temple grec, il se profile sur un bois au feuillage sombre ; Avsacksa est au beau milieu de la foire ; ses parvis sont remplis non-seulement de gens qui tiennent boutique et qui trafiquent, mais encore de pitres et de bateleurs.

La foule va au temple faire ses dévotions et en sortant entre chez Tabarin. Sauf l’article des dévotions, c’est ce que nous faisons nous-mêmes : après avoir parcouru le temple, nous allons au salon de cire. Du salon de cire, nous passons devant deux ou trois bateleurs, devant des tirs à l’arc et des maisons