Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/285

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aux autres, parce qu’il fallait sans doute que dans cette partie de l’Inde il y eût une ville quelconque bâtie quelque part. Aucune ville maritime n’a une plus mauvaise situation. En face de Madras, la mer déferle sur la côte toute droite, sans qu’il y ait aucune espèce de port ou d’abri. Lorsque la tempête arrive, si les équipages ne coupent les câbles assez vite pour gagner la haute mer, les navires vont à la côte. Il y a quelques mois, toute la flotte marchande, surprise par un coup de vent, a été jetée sur le quai. On y voit encore cinq ou six magnifiques navires à moitié dépecés, dont la carcasse grimace la nuit d’une façon sinistre.

Le seul plaisir qu’une ville comme Madras réserve au voyageur est celui du départ. Un bateau des Messageries à destination de Calcutta fait escale. Nous nous précipitons à bord.