Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seconde et dernière en 1848-49. Dans ces deux guerres les Anglais trouvent dans les sickhs les ennemis les plus redoutables qu’ils aient jamais rencontrés sur les champs de bataille de l’Inde. Les sickhs, animés par le fanatisme religieux et précédemment disciplinés, sous Runjet-Singh, par des officiers européens, livrent aux Anglais une série de batailles sanglantes dont plusieurs sont presque des victoires. Cependant leurs forces finissent par s’épuiser ; ils sont vaincus d’une façon décisive à Goujerat, obligés de livrer leurs armes et de se rendre à discrétion. Comme conséquence de leur victoire, les Anglais mettent fin à la puissance politique des sickhs ; en 1849, ils annexent du même coup à leurs possessions de l’Inde le Punjab et les terres que Runjet-Singh lui avait adjointes, Moultan, Peshawer, Cashmir.

Huit ans s’écoulent, lorsqu’en 1857 survient la grande révolte des cipayes. L’armée indigène sur laquelle les Anglais s’appuyaient pour la domination de l’Inde s’est retournée contre eux. Pris à l’improviste, ils n’ont point de forces suffisantes à opposer à l’insurrection. Dans un moment si critique, d’où leur vient le premier secours ? De ces