Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/70

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d’horticulture exigeant une immense somme de labeur humain. Le système agricole du pays est fort simple ; il paraît cependant bien entendu. Le sol du Japon se compose alternativement de plaines et de montagnes. La montagne, impropre à la culture, est réservée au bois, et en effet, toutes les hauteurs du Japon sont couvertes de bois de pins. A la plaine, la montagne fournit l’eau, et celle-ci, répandue par un système général d’irrigation, permet de couvrir le terrain des rizières. Le riz constitue ainsi la base de l’agriculture. Les terres qui ne peuvent être irriguées sont réservées au mûrier et au thé. Il n’y a point de troupeaux, et les prairies sont inconnues.

Au départ de Kioto, notre première étape était à Oudgi. Les plateaux qui entourent Oudgi produisent le meilleur thé du Japon. L’arbre à thé se plante ici en rangs réguliers, comme la vigne ; on le taille de façon à en faire un petit buisson arrondi. Autour d’Oudgi, les buissons à thé couvrent toute la campagne d’un tapis d’une verdure d’émeraude.

Nara marque la fin de notre seconde étape. C’est une vieille ville, anciennement capitale, qui n’a presque rien gardé de son antique grandeur ; la plupart des espaces occupés autrefois par ses temples sont