Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/20

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COTIGNAC, mettant les mains sur la table.
––––––Pardon, cette table est la mienne…
HECTOR, voulant s’asseoir.
––––––Ne peut-on pas y tenir deux ?
COTIGNAC, emportant la table à gauche.
––––––Du tout, monsieur, chacun la sienne…

Il s’assied.

HECTOR, allant chercher une autre table qu’il place à droite.
––––––C’est un beau-père très-grincheux !…

Il s’assied. — On entend au fond les sons d’une vielle.

COTIGNAC, parlé.

Tiens ! qu’est-ce que c’est que ça ?

BABET, remontant. Parlé.

C’est une petite chanteuse…

JEANNETON, parlé.

Faut-il la faire entrer ?

TOUS.

Oui… oui… qu’elle entre, qu’elle entre !

Madame Favart, en costume de vielleuse, parait au fond, elle entre et salue timidement.

HECTOR, la regardant, à part.

Que vois-je !

MADAME FAVART, à part, l’apercevant.

Hector !

HECTOR, bas.

Vous, ici ?…

MADAME FAVART, bas.

Pas un mot !

Se plaçant au milieu du théâtre.

––––––Je suis la petite vielleuse
––––––Qui va courant par les chemins,
––––––Et, toujours alerte et joyeuse,
––––––Sème partout ses gais refrains.