Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/26

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bondi sur son adversaire et, déployant une force dont on ne l’eût point cru capable, il lui asséna sur la tête un formidable coup.

L’aventurier tomba assommé.

Ses compagnons se préparaient à intervenir lorsqu’au même moment leur attention fut attirée par un événement inattendu.

Soit qu’elle eut espéré un secours dans la présence d’un étranger, soit qu’une pensée de révolte l’eut agitée, Mlle Montluc s’était soulevée, quelques instants auparavant en poussant un profond soupir. Comprenant le danger de sa situation, Harry s’était tourné vers elle et voulant assujettir plus étroitement le bâillon, il avait commencé par le dénouer. Croyant qu’un nouveau péril la menaçait, la pauvre jeune fille se cabra devant la face menaçante de son ravisseur. Celui-ci vit dans cette attitude un geste de révolte et résolu d’en finir, il lève son poignard pour en frapper sa captive.

Mlle Montluc vit briller l’arme et affolée, elle recula, et poussant un cri d’angoisse mortelle.

C’est à ce moment que le chevalier venait de terrasser son adversaire.

La rumeur des aventuriers aussitôt suivie par le cri d’angoisse de leur prisonnière attira son attention. Dans une vision rapide, il vit un homme au visage mauvais lever son poignard vers une inoffensive enfant baillonnée et ligotée.

Il frémit d’indignation et, comme mu par