Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/95

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goutte, fit Eden d’un ton facécieux.

Djî fung laô hop, ajouta Tony.

— Tu as sans doute raison, approuva Eden, et il poursuivit son chemin.

Il se demandait ce que faisait Chan. De toute évidence, le petit détective se soumettait aux ordre de Thorn et se tenait loin du perroquet. Rien de surprenant : des fenêtres de sa chambre le secrétaire voyait très bien le perchoir de Tony.

De retour au salon, Bob Eden prit un livre. Un peu avant midi, il entendit la toux asthmatique d’Horace Greeley dans la cour. Il se leva vivement pour aller au devant de Will Holley, tout souriant et plein de vivacité.

— Bonjour, lui dit Bob. Madden et Thorn rédigent l’interview. Asseyez-vous (Il s’approcha du journaliste). Sachez que je n’ai point apporté les perles. Mon affaire avec Madden n’est pas encore réglée.

Holley l’observa avec curiosité.

— Tiens ! Je croyais que tout allait bien de ce côté. Que s’est-il donc passé ?

— Je vous le dirai plus tard. Peut-être irai-je en ville cet après-midi. (Puis, élevant légèrement la voix). Je suis heureux de vous revoir ; je commençais à trouver le désert un peu monotone.

Holley esquissa un sourire.

— Du courage, mon vieux ! Ça vous permettra de vous instruire tout en vous divertissant. (Il lui tendit un journal). L’édition hebdomadaire de l’Eldorado Times, qui vient de sortir des presses. Toutes les nouvelles sensationnelles… le départ de Louie Wong pour San Francisco.