Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/203

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Il l’aime beaucoup, répéta la douairière. — Oui, et sans le cacher, je vous promets, lady Delacour. Se tournant ensuite vers Bélinde, elle commença une phrase de complimens sur ce qu’on lui avait dit de son prochain mariage avec M. Vincent. Je vous chagrine, je le vois ; je sais qu’il est tout-à-fait contre l’usage de parler ainsi ; mais, miss Portman, je suis une vieille connaissance, une ancienne amie, et une vieille femme ; ainsi, j’espère que vous me pardonnerez. Je ne puis m’empêcher de dire que je me sens toute contente de ce que vous faites ce mariage, convenable sous tous les rapports, et agréable de toutes manières. C’est un charmant jeune homme, à ce que j’ai entendu dire, lady Delacour : je vois bien que c’est à vous qu’il faut que je parle ; car je risquerais d’embarrasser beaucoup miss Portman, ce que je ne desire pas du tout. C’est un charmant jeune homme ! Il a, dit-on, une fortune considé-