Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/181

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est commencée ; » je trouve ce temps-là bien long. »

Cette lettre ne produisit pas un très grand effet sur Oakly, à cause du peu d’habitude qu’il avait de lire l’écriture, et de la peine qu’il se donnait pour épeler et assembler ses mots. Néanmoins il en fut touché, et il dit :

« Je crois que ce Maurice a de l’affection pour toi Arthur, et il me paraît un bon garçon ; mais, quant aux framboisiers, j’imagine que tout ce qu’il en dit n’est qu’une excuse, et puisqu’on n’a pas voulu me les donner quand je les ai demandés, je n’en veux plus maintenant ; tu m’entends, Arthur ? Que lis-tu là ?

Arthur parcourait une page marquée dans le livre que Maurice avait laissé avec les framboisiers sur la muraille. Il lut tout haut ce qui suit :

Monthly Magazine,
décembre 1798, page 421.

« On cultive à Jersey une espèce de fraisiers que l’on couvre, en hiver, d’herbes marines, de même qu’en Angleterre on couvre certaines plantes de litière d’écurie. Les fruits de ces fraisiers sont ordinairement de la grosseur d’un abricot moyen,