Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/269

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voir mon paletot aujourd’hui ; car j’ai dans l’idée qu’il ne fera pas chaud sur les Dunes, surtout quand il faudra que nous restions tranquilles pendant que les autres tireront.

— Oh ! moi je n’aurai pas froid, dit Henri en revêtent ses beaux habits et se regardant avec complaisance.

— Bonjour, mon oncle, comment vous portez-vous ? dit Henri avec éclat quand il entra pour déjeuner dans la salle à manger.

— Très-bien, je te remercie, » répondit tranquillement M. Gresham sans avoir l’air de s’apercevoir que son neveu était mis autrement qu’à l’ordinaire et qu’il cherchait un compliment.

Henri fut piqué. Personne ne s’occupa de lui plus que d’habitude. À peine si la petite Patty elle-même jeta un regard sur ses épaulettes.

« Papa, dit-elle en déjeunant, mon entorse est parfaitement guérie maintenant. Je pourrai très-bien aller à pied aux Dunes. J’ai bien souffert de cette entorse ; mais Benjamin me donnait du courage en jouant aux pailles avec moi : il est si bon, Benjamin ! Aussi avec quel plaisir je lui ai raccommodé ses gants hier au soir ! Les voici, dit-elle ; j’y ai passé beaucoup de temps, mais je les crois assez bien réparés. Tenez, papa, regardez la couture.

— Je ne m’y connais guère, mon enfant, dit