Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/272

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chargé d’offrir à ces messieurs deux balles de laine qu’elle a faites pour eux. » En disant ces mots, le jeune homme tirait de sa poche deux balles à raies vertes et oranges. « C’est bien peu de chose, monsieur ; mais vous ne les dédaignerez pas, j’en suis sûr, en pensant que c’est le travail de ma mère et qu’elle ne peut se servir que de sa main gauche. »

Il présenta les deux balles à Benjamin et à Henri.

« Elles sont toutes deux semblables, messieurs, leur dit-il, et elles sont meilleures que vous ne le supposez peut-être, car elles rebondissent plus haut que votre tête : c’est moi-même qui les ai remplies de liége.

— Elles sont charmantes, et nous vous en remercions sincèrement, » dirent les deux jeunes gens en prenant les balles qu’ils essayèrent immédiatement. Ils les trouvèrent excellentes ; elles rebondissaient plus haut que la tête de M. Gresham. La petite Patty sautait de joie quand tout à coup on frappa violemment à la porte.

« Ce sont MM. Sweepstakes qui demandent M. Henri, dit Stephen. Ces messieurs disent que les jeunes gens en costume doivent se rendre aux Dunes tous ensemble, précédés d’un tambour et d’un fifre. Je n’ai peut-être pas parfaitement compris, car ces messieurs parlaient à la fois ;