Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/317

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— N’importe, laissez-moi sonner et demander si les ramoneurs sont partis. Vous ferez ensuite comme il vous plaira. »

Mlle Thérèse sonna et demanda à Christophe si les petits ramoneurs étaient partis.

— Non, madame.

— Mais ont-ils été déjà chez le vieux Éden ?

— Oh ! non, madame, ils ne monteront pas avant d’être appelés. Mlle Berthe repose en ce moment, et pour rien au monde son frère ne la dérangerait quand elle dort. Ainsi, comme c’est elle qui a manifesté le désir de voir le petit bonhomme que son frère a sauvé, ils attendront en bas jusqu’à ce qu’elle se réveille. Il est probable qu’elle compte leur faire quelque charité.

— Je n’ai pas besoin de vos suppositions. Descendez et faîtes venir ici l’un des ramoneurs ; un seul, entendez-vous, d’abord ; l’autre montera plus tard. »

Christophe, qui n’était pas moins curieux que sa maîtresse voulait savoir ce qu’elle avait à dire au ramoneur. Quand il eut ramené le petit garçon, il attisa le feu et chercha quelque chose sur la cheminée afin de rester dans le salon. Mlle Thérèse s’aperçut de ce manège.

« C’est bien, Christophe, c’est bien. Allez-vous-en… Maintenant, Frédéric, entrez avec le petit dans ce cabinet et prenez ses habits. Je suis sûre