Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/73

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« Que Dieu me garde de faire de cet enfant un mendiant ou un voleur, que Dieu me garde de lui causer un préjudice quelconque ! Je ne lui veux aucun mal.

— C’est bien, Pamfret. Toutefois, si vous n’aimez pas ce jeune homme, dans un mois je le renverrai : j’ai promis à M. Spencer de le prendre à l’essai, et non de le garder.

— J’étais bien sûre de vous trouver dans de telles dispositions, madame ; mais quel sera le désappointement de votre cuisinière, quand elle va tout apprendre.

— Quel désappointement ?

— À cause de son neveu dont elle vous a parlé.

— Quand cela ?

— Le jour où elle a fait le superbe gâteau… et même, si vous vous rappelez, vous lui avez dit que vous ne voyiez pas d’objections à ce que l’enfant entrât chez vous, et c’est sur cette parole qu’elle avait apporté ses hardes : mais maintenant c’est inutile, je le lui dirai.

— Je n’avais cependant pas promis de prendre son neveu.

— Oh ! promis, non, madame ; vous avez dit seulement qu’il n’y avait pas d’empêchement, et la cuisinière se faisait un grande fête de faire entrer son neveu ici ! car elle sait bien qu’il ne trouvera jamais une meilleure maison ;