OUIS par la grace de Dieu, Roy de France
et de Navarre : A tous ceux qui ces présentes
Lettres verront, Salut. Le désir que
Nous avons eu de voir tous nos Sujets réünis
dans la Religion Catholique, Apostolique et
Romaine, établie et observée si religieusement
depuis tant de siècles dans nôtre Royaume, Nous
ayant obligé de révoquer par nôtre Edit du mois
d’Octobre 1685. ceux par lesquels les Rois nos
Prédécesseurs, et nommément le Roy Henry IV.
de Glorieuse mémoire, avoient été obligez par
les désordres arrivez sous leurs regnes, de tolerer
la R. P. R. Nous avons vû avec une
grande satisfaction, la plus grande partie de
nos Sujets qui y étoient engagez, rentrer dans
le sein de l’Eglise, dont leurs Pères s’étoient
séparez dans le dernier siécle ; mais quoique
l’augmentation des soins et des travaux que
nous avons été obligez de supporter durant la
derniére Guerre, n’ait pas diminué l’attention
que nous donnons continuellement à la perfection
de ce grand Ouvrage ; Néanmoins comme
ceux dont nous sommes obligez de nous servir
pour l’exécution de nos Ordres dans les Provinces
de nôtre Royaume, distraits à tant de
choses différentes, dont nous avons été obligez
de les charger depuis quelques années, n’ont pû
avoir la même vigilance sur ce sujet, nous apprenons
avec beaucoup de déplaisir que des