Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/189

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Et moi calme et debout au milieu des débris
Que voileront déjà les dernières bruines,
J’applaudirai des mains aux soleils assombris,
Et les morts m’entendront rire dans les ruines,

Jusqu’à ce que le Maître à mes pas indomptés
Ouvre au fond de l’espace un nouveau monde en germe,
Où je continûrai mon voyage sans terme,
— Car je suis éternel comme l’humanité.

Satrapes au front pâle,
Rois des fières cités,
Dont la verge papale
Bat les peuples matés,
Serfs de la glèbe immonde
Dont le front pleure ou rit,
Place ! place au Maudit
Sur la route du monde !