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III
Errer, errer toujours,
Dans de nouveaux séjours,
Promener ses beaux jours,
Voir enfin tous les cieux qui couvrent notre globe,
Aux marges du glacier
Où l’orage s’assied,
Poser son front d’acier,
Écouter les torrents que l’abîme dérobe ;

Sous le ciel vaste et bleu
Vivre seul avec Dieu,
Et des volcans en feu
Passer dans les gazons qui dorment près des sources,
Sous les cieux entr’ouverts
Aux calmes des champs verts
Chercher quelques beaux vers
Sur sa harpe brunie en de lointaines courses ;