Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/202

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On les voit passer, seuls, — comme on voit une voile
Au travers d’un massif.
III
Ils n’ont jamais d’amis, car leur regard est triste,
Et la femme répond à leur amour d’artiste
Par des rires moqueurs ;

Au travers des cités que le lucre lacère
Ils s’en vont en cachant sous leurs haillons l’ulcère
Qui dévore leurs cœurs ;

Sans avoir éveillé ni l’amour ni la haine
Ils meurent inconnus dans les bruits de l’arène,
Ni vaincus, ni vainqueurs !