Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/79

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Tes strophes d’azur ont bercé
Mes premiers jours en Allemagne.
Avant que mon pied n’eût pressé
Le sol fécond de Charlemagne.

Elles chantaient dans mon esprit,
Au bruit des forêts germaniques,
Et mon cœur, avec Gœthe, apprit
Tes vers benvenutocelliniques.

Au fond de mon œil curieux
Ils faisaient passer les mésanges
Que les temples mystérieux
Cachent dans leurs sveltes losanges.

Au pays des lacs constellés
Où du rêve naissent les orbes,
Sous l’azur des cieux étoiles
Qu’émeut la plainte des théorbes ;