Page:Eginhard - Œuvres complètes, tome 2, 1843.djvu/55

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dans une rixe qui s’est élevée entre eux. Je prie donc votre sainteté que, par respect pour les saints martyrs, près desquels cet homme est venu chercher un asile, elle daigne être assez indulgente pour lui faire grâce de la mutilation et de la peine du fouet, en l’autorisant à composer à prix d’argent et à racheter le crime qu’un mauvais mouvement lui a fait commettre. Je fais des væux, très-saint et très-révérend père, pour que le Christ conserve votre sainte personne en grâce et en santé.


XXVI. A U. SON AMI.

Éginhard à U., son ami, salut. — Frumold, fils du comte N., dont N. a épousé la sœur, accablé plutôt par une infirmité que par la vieillesse — de violents accès de goutte le tourmentent sans relâche — possède en Bour gogne, dans le pays de Genève où son père a été comte, un petit bénéfice qu’il craint de perdre si votre bonté ne lui vient en aide, parce que le mal dont il souffre ne lui permet pas de se rendre au palais. Dans cette impérieuse nécessité, il vous prie de vouloir bien intercéder pour que l’empereur autorise la conservation de ce bénéfice, dont la concession a été faite par son aïeul, et la jouissance maintenue par son père, jusqu’à ce que Frumold se réta blisse et qu’il puisse se rendre lui —même en sa présence pour se recommander à lui ( 1) dans la forme voulue. Por tez-vous bien, le plus cher de mes amis, tel est le veu de votre pauvre ami, maintenant bien vieux et bien infirme. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : la valeur de l’attribut name ne peut être un simple entier. Utilisez un titre descriptif.

( 1) C’est — à —dire : prèter serment comme vassal. Voy. ci — dessus la lettre ii, et la note 3, p. 5. Voy. aussi la lettre suiv. XXVII,