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§3. — Description sommaire des trois systèmes d’ascenseurs.


a) Ascenseurs Roux, Combaluzier et Lepape.


Ces deux ascenseurs ont été étudiés par M. Guyenet, ingénieur, d’après le principe du brevet de MM. Roux, Combaluzier et Lepape. Les pièces principales ont été exécutées par MM. Carion et Delmotte, d’Anzin.

Le système est basé sur le principe suivant : si l’on constitue une chaîne au moyen de bielles articulées entre elles et si on l’oblige à se déplacer dans l’intérieur d’une gaine rigide, cette chaîne sera susceptible de travailler soit à la traction, soit à la compression, et elle pourra fonctionner à la façon d’un piston unique par l’intermédiaire duquel se produira le mouvement de la cabine. Celle-ci d’ailleurs restera, en tous les points de sa course, soutenue par un appui susceptible de s’opposer à sa chute, comme cela se produit dans les ascenseurs hydrauliques du système Edoux. De plus, ce piston articulé peut se déplacer suivant un chemin courbe, ce qui le différencie du système précédent.

Le chemin de roulement sur lequel se déplace la cabine comprend deux rails placés sur les semelles supérieures de deux poutres fixées à l’ossature de la Tour. De chaque côté de ce chemin est installée la chaîne des pistons articulés sous forme de chaîne sans fin, qui engrène à la partie inférieure avec une roue motrice à empreintes R (voir schéma, fig. 1) et passe sur une poulie de renvoi lisse R’, placée au-dessus du 1er étage.

Le brin inférieur de chacune des deux chaînes est fixé à la cabine, laquelle est portée par des galets roulant sur une file de rails placés sur les poutres du chemin de roulement.

Chacun des circuits est enfermé dans une gaine continue qui entoure la roue motrice et la poulie de renvoi. Dans la portion correspondante à la course de la cabine, les deux parties de cette gaine sont juxtaposées.

L’attache de la cabine se fait au moyen d’une traverse en fer P1, faisant partie du circuit (voir fig. 1). Pour lui livrer passage pendant la marche de la cabine, la gaine inférieure est ouverte latéralement. Les pistons courants P sont formés de barres de 1 m de longueur, articulées entre elles à leurs extrémités. Chacune de ces articulations, porte deux