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mité supérieure de ces poutres, sont installées 6 poulies fixes, encorrespondance avec lespoulies du chariot pour constituer un grand palan mouflé à 12 brins. Le dormant est fixé sur le sommet des poutres et l’extrémité du garant entraîne la cabine.

Pour diminuer l’effort de traction, on équilibre une partie du poids mort au moyen d’un contrepoids se déplaçant sur un chemin de roulement spécial, et on ne laisse à la cabine que l’excédent nécessaire pour qu’elle puisse descendre seule à vide, enentraînant le chariot des poulies mobiles et le piston ; car, ainsi que nous l’avons dit plus haut, la pression d’eau n’est jamais introduite que par le haut du cylindre, qui travaille à simple effet.

Ces premières indications suffisent à expliquer le fonctionnement général de l’ascenseur. Lorsque l’eau sous pression est introduite au-dessus du piston, celui-ci tire le chariot de haut en bas, le garant passe sur un système de poulies de renvoi placées au deuxième étage et la cabine est entraînée en sens inverse (voir fig. 3).

Pour opérer la descente, on établit la communication entre le haut et le bas du cylindre : la cabine descend alors sous l’action de son poids en faisant remonter le chariot du palan et le piston. Dans ces deux mouvements les tiges du piston travaillent toujours à la traction, c’est-à-dire dans les meilleures conditions, en raison de leur grande longueur.

Pendant l’arrêt, l’eau ne circule ni ne s’introduit dans le cylindre.


c) Ascenseur Edoux.


L’ascenseur destiné à transporter les voyageurs de la Tour, de la deuxième à la troisième plate-forme, est un ascenseur hydraulique vertical d’une course totale de 160,40 m. Il a été étudié et construit par M. Edoux, constructeur à Paris.

Le principe des appareils de ce genre est connu : Un piston métallique, ayant pour hauteur celle de la distance à parcourir, se déplace dans un cylindre vertical, et porte à sa partie supérieure la cabine destinée à recevoir les voyageurs ; le système ainsi constitué est équilibré par des contrepoids convenablement disposés et calculés.

Ce type d’ascenseur, en raison de la course exceptionnelle à fournir, ne pouvait s’appliquer tel quel à la Tour, et l’appareil à réaliser devait être