Page:Elder - Le Peuple de la mer.djvu/113

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Louchon acheva, en tournant la mâchoire par manière d’apitoiement :

— … Çà fait que maintenant, vot’ fille… eh ben, la v’la veuve… il répondit tout net en étendant la main :

— J’l’avions prévenue. Quand on connaît c’ qu’on prend, on n’est pas volé. Qu’à s’ débrouille !

Le facteur hocha la tête en approbation ; le vieux grimaçait, et tout soudain :

— Vois-tu, Louchon, la terre c’est la terre ! a boude mais a manque point, et puis quand on y tombe, ma foi, a vous tient chaud !

La houe bascula dans sa main, son dos plia, et une motte grasse, soulevée du sol, découvrit les pommes blondes.

— L’pourri s’y met, dit-il, a chôme à rentrer…

Et de nouveau l’outil frappa la glèbe.

Aux chantiers de Noirmoutier la nouvelle porta plus dur et François lâcha l’erminette en s’exclamant :

— Une barque qu’est seulement point finie d’ payer !

Il enfourcha sa bicyclette et fila vers l’Herbaudière pour estimer le sauvetage. Il ne s’arrêta qu’à l’entrée du village, devant la cabane des Piron, d’où sortait la Louise à la première sonnerie de l’usine.

— Où ce qu’est l’épave ? interrogea-t-il.

Mais elle ne comprit pas. Alors il lui conta que