Page:Elder - Le Peuple de la mer.djvu/276

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ternité et en homme qui marche avec son temps, sans s’étonner. Déjà il avait préconisé les moteurs à pétrole et certains casiers en fer, pour la crevette, que la marine avait tenté d’importer sur les côtes et qui, malheureusement, ne pêchèrent point. Et, ce faisant, il avait conscience d’être supérieur et de servir son pays.

Maintenant il se répandait en explications sur les bateaux sous-marins :

— C’est comme qui dirait un poisson qui serait raide, un thon, quoi, avec une machine dans le ventre. Y a des pompes qui remplissent les cales d’eau pour qu’il descende, ou ben qui les vident pour qu’il remonte. Et puis le commandant voit la mer, à la surface, pour se diriger, par une lunette qu’est au bout d’un mât creux…

— Ça va-t-il vite ?

— Je pense ben autant qu’un torpilleur.

— Faut-il être inventionneux tout de même ! s’exclama Aquenette.

Aux regards fixes, aux visages graves des hommes, on sentait l’effort de tous les cerveaux sous les bérets.

— Et comment qu’il s’appelle celui de ton gars ?

Le Pluviôse.

— Ah !