Page:Elder - Le Peuple de la mer.djvu/307

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main les vieux assoupis sur leurs chaises. Le temps a une clarté d’aube estivale ; les pêcheurs descendent au port ; des coqs chantent.

La mère Bernard prend le portrait de cette femme en cheveux, aux mauvaises allures, qu’ils ne connaissent pas, et l’installe sur la cheminée, près des gars, parce que c’est un peu du cœur de Florent sans doute. Les filles des usines passent dehors en riant et jacassant. Les cloches sonnent.

Dans le port, les vareuses bleues embarquent à pleins canots. Les sloops appareillent aux cris des poulies, doublent la jetée un à un et s’éloignent sur l’océan calme avec de la lumière dans leurs voilures multicolores.

Clémotte et Hourtin, appuyés sur des cannes, descendent voir la mer.


Mai 1910 — Octobre 1911.