Page:Eliot - Daniel Deronda vol 1&2.pdf/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXIV


Gwendolen se félicita d’avoir parlé à Klesmer avant de revoir son oncle et sa tante. Elle avait pris son parti : elle se sentait capable de demeurer calme, malgré les humiliations auxquelles on lui proposerait sans doute de se soumettre. En allant au presbytère avec sa mère, elles s’arrêtèrent à Sawyer’s Cottage, dont elles examinèrent les chambres basses et étroites, où elles virent les crevasses et les lézardes des murs nus.

— Comment ferez-vous pour vous habituer à cette masure, maman ? demanda Gwendolen, quand elles se remirent en marche. Elle n’avait pas ouvert la bouche pendant son inspection des planchers mal joints, du petit jardin avec ses carrés en désordre, du berceau de charmille tendu de toiles d’araignée. — Vous et mes sœurs dans ces cabinets, et sans moi ?

— Je me consolerai en me disant que tu n’en es pas réduite à les partager.

— S’il ne fallait pas que j’allasse gagner de l’argent, j’aimerais mieux rester ici que de partir pour être gouvernante.