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dit généralement de l’action de mettre en terre une plante, soit en germe, soit déjà lavée, pour qu’elle prenne racine et qu’elle croisse. Ceci regarde la science du jardinage, et est étranger à l’art des jardins d’agrément, ou du moins à la théorie, qui ne les considère que sous le rapport du goût.

On ne dira donc ici que deux mots sur l’action de planter les arbres dans les jardins. Ordinairement on y plante l’arbre déjà grand et élevé dans la pépinière, on en rafraîchit les racines, en les raccourcissant, on l’enterre ensuite dans le trou préparé pour le recevoir, et on comble ce trou au niveau du terrain. Une autre méthode de planter les arbres déjà grands, est de les enlever en motte du terrain qu’ils occupoient, c’est-à-dire, en cernant l’arbre tout à l’entour, avec la terre à une certaine distance, et de l’enlever avec la terre environnante, pour le transporter ainsi dans le trou qu’on lui a préparé, Cette méthode à l’avantage de ne déranger en rien les racines de l’arbre, qui, en changeant de place, ne change point de terre.

On dit, planter un parterre. C’est former avec du buis nain ou de petites fleurs, des compartimens de broderie, sur un terrain bien dressé, en suivant exactement le tracé du dessin. Voyez Parterre.

Planter. On emploie métaphoriquement ce mot en architecture, pour exprimer les premiers travaux de la construction d’un édifice, comme, par exemple, le tracé de toutes les parties dont il doit se composer, sur le terrain qu’il occupera, pour faire les fouilles des fondations ; comme la bâtisse et la maçonnerie des fondemens ; comme encore la disposition des premières assises de pierre dure qu’on établit sur ces fondemens.

On dit planter, pour dire, dans l’architecture hydraulique, enfoncer des pieux avec la sonnette, au refus du mouton ou de la hie.

On dit planter les piquets qui servant à prendre des alignemens.

On dit de même au figuré, planter une croix, planter des bornes, planter des piliers, planter des jallons, etc.

On dit d’une maison qu’elle est bien plantée, pour dire qu’elle est bien située, qu’elle est bâtie dans une situation agréable.

PLAQUE, s. f. Ce nom s’applique de préférence aux travaux de métal. On dit une planche de bois, une table de marbre, une plaque de bronze.

On se sert du mot plaque surtout, pour désigner ces garnitures du fond des cheminées, qu’on fait en fer fondu. On dit plaque de fonte. Voyez Atre et Contre-cœur.

PLAQUER, v. act. En terme d’art, plaquer signifie généralement, appliquer un corps plat sur un autre, une feuille de bois, de métal, sur un autre bois, un autre métal, et surtout un bois plus précieux, un métal plus rare, sur ce qui est moins rare ou moins précieux. Voyez Placage.

On dit plaquer du mortier, du plâtre. C’est l’employer avec la main, ce qu’on appelle en gobetage.

Plaquer du gazon, c’est étendre sur une terre preparée, des planches de gazon enlevé avec sa terre, et qu’on bat pour l’incorporer au nouveau terrain.

PLASTRON, s. m. Ornement de sculpture, en manière d’anse de panier, avec deux enroulemens.

PLATEAU, s. m. Vient du mot plat, et signifie une sorte de meuble plat sur lequel on pose, soit des vases, soit d’autres objets. L’idée de plateau se joint toujours a celle de support plat. C’est pourquoi on appelle

Plateau, une butte, une élévation dont le terrain est uni, et dont la surface supérieure est assez plate, pour qu’on puisse y bâtir ou y élever quelque monument.

PLATE-BANDE, s. f. Ce terme, composé des deux mots plat et bande, exprime, dans l’architecture, certains membres qui réunissent ces deux idées.

On donne ordinairement le nom de plate-bande aux pierres dont se compose l’architrave, dans la construction des ordonnances, des péristyles, des colonnades.

Les Anciens eurent l’usage de faire d’un seul bloc les plates-bandes qui posoient sur les axes de deux colonnes, et formoient l’entre-colonnement ; mais ils y employoient ou des marbres, ou des pierres d’une dureté équivalente, et l’on ne voit pas dans les restes nombreux de leurs temples, que jamais ces espèces de poutres eu pierre se soient fendues dans leur milieu. Cependant il faut dire qu’en général, leurs plates-bandes en pierres, surtout dans leurs temples encore si nombreux aujourd’hui, d’ordre dorique, n’avoient pas une portée extraordinaire. L’ordre dorique tel qu’ils le pratiquoient, ne comportoit guère d’autre largeur dans son entre-colonnement, que celle du diamètre inférieur de la colonne, ou d’un diamètre et demi de sa partie supérieure au-dessous du chapiteau. Cette largeur étoit encore diminuée par la très-grande saillie de l’échine et de l’abaque du chapiteau.

La nature des pierres que l’architecte trouve à employer, doit entrer dans les calculs qui commandent au choix, de son ordonnance, à ses proportions, à la mesure de l’ensemble et au parti de sa composition.

Nous en voyons un exemple remarquable dans