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372 5ER SER


de portes rustiques, aeuxquels Serlio se plut à laisser s’exercer le caprice de son crayon, pour occuper ses loisirs à Fontainebleau. On dit que les éloges qu’il entendoit prodiguer à la porte du palais bâti par le Cardinal de Ferrare, et les copies qu’un sui en demandoit, lui firent naître l’idée d’en composer selon le même goût irrégulier et capricieux, une trentaine qu’il accompagna de vingt autres d’un style sage et pur, comme pour servir de correct il au genre des premières, ou pour témoigner qu’il n’avoit prétendu que faire voir dans celles-ci, la facilite qu’il y a d’être sécond, lorsqu’on n’a en vue que de ‘faire du nouveau.

Lé septième livre de l’édition de 1569 renferme des observations sur La construction de différons bâtimens civils.

Les guerres civiles qui troublèrent le royaume sous Charles IX, obligèrent Serlio de se retirer à Lyon. La goutte, peu de temps après, vint troubler la douceur du repos dont il avoit espéré jouir. Il se vit réduit à vendre, pour subsister, quelquesuns de ses dessins. Dans des momens plus calmes, il revînt à Fontaineblean où il finit ses jours en 1578, âgé de soixante ans.

Serlio compta, dit-on, parmi ses élèves le célèbre Philander, qui avoit commencé l’étude de l’architecture à Rhodes, et il ne lut fut pas inutile dans l’éditiou de Vitruve, que celui-ci avoit entreprise. Le disciple fut de quelque secours à son maître, par ses connoissances littéraires, pour l’interprétation de la doctrine de Vitruve.

On a observe’ que Serlio, quoique sort attaché aux principes de l’architecte latin, dans sa théorie, ne pareil pas y avoir été aussi fidèle dans la pratique ; du moins on entend, par ce dernier mot, les détails et les profils des cinq ordres dont il a donné les modèles dans ses traités. A cet égard, chaque architecte a pris les mêmes libertés. Vitruve lui-même n’est pas toujours d’accord avec les monumens antiques qui nous sont restés. Aussi doit-on regarder les règles que chacun propose en ce genre, comme une espèce de moyen terme, entre les nombreuses variétés qui doivent avoir résulté jadis, et qui résultent encore aujourd’hui, de toutes les causes accidentelles propres à modifier l’aspect, le caractère cl les proportions des édifices.

SERPENTE. On appelle of this nom juin Sorte de papier Extrêmement fin et transparent, ne pas sur soi SERT pour Prendre le trait d’ONU dessin, d’estampe juin, Verser le Rendre ainsi encore transparent, on y passe juin couche de vernis.

SERPENTIN, INE. Marbre on pierre. Les Anciens appelèrent ophites, du mot grec ophis, serpent, le marbre ou la pierre que nous nommons serpentin ou serpentine s parce qu’il a la couleur de la peau du serpent. En effet, son fond est noirâtre, avec des taches, ou des raies vertes et


jaunâtres. Cette matière est rare, et on ne l’emploie guère qu’en incrustations. Les plus grands morceaux qu’on en cite, sont quelques taries dans les compartimens de l’attique intérieur du Panthéon à Rome, et dans la même ville, deux colonnes à l’église de Saint-Laurent in Lucina. On en a fait des tables qui servent à l’ornement de quelques intérieurs de palais.

Il y a aussi du serpentin tendre qui vient d’Allemagne, et dont on sait des vases ; mais on n’eu use point dans les ouvrages d’architecture.

SERRE, s. f. Considérée comme simple objet d’utilité dans la culture et le jardinage, la serre est un bâtiment dans lequel on relire, pour les mettre à couvert des rigueurs de l’hiver, les arbrisseaux ou les plantes qui ne sauraient résister au froid. On donne le nom de serre chaude à la serre où l’on construit des fourneaux, qu’on pratique dans le local souterrain, d’où l’on dirige les tuyaux de chaleur, qui tempèrent à volonté l’air du local occupé par les plantes. C’est par ce moyeu qu’on parvient à avoir des fleurs, des fruits et des productions précoces.

Il est inutile dédire que la serre doit être exposée au midi, percée de façon à recevoir le plus qu’il se pourra des rayons du soleil, et garnie de grands vitraux a doubles châssis.

La serre devient naturellement un objet d’agrément, dans les grands jardins, et peut offeir à l’architecte le motif d’une composition heureuse quant à l’extérieur, et qui, dans son intérieur, fournisse une promenade, ou un refuge contre les intempéries des saisons.

Une serre habilement construite, et disposée avec goût, où l’on cultive avec soin de ces plantes exotiques, qui fleurissent en toutes sortes de saisons, paroît surtout convenir à ce qu’un appelle un jardin d’hiver. Placée au bout d’un parterre, elle formera un point de vue qui peut devenir pittoresque, en été, par les variétés de vases remplis d’arbustes ou de piaules qu’on dispose en amphithéâtre, et qui ornent toutes les ouvertures. En hiver, lorsqu’on l’ouvre à certaines heures, elle sait quelquefois illusion, et produit une sensation qui contraste agréablement avec celle de la saison. Son intérieur peut être aussi disposé de façon à offrir pinceurs allées pour la promenade, et des lieux de repos. On joint volontiers à la serre des volières qui semblent donner à ce lieu une sorte de vie el de mouvement, propres à rappeler ou à faire pressentir les charmes du printemps.

SERRÉ. Sur Emploie de participe Comme adjectif, pour Exprimer, en architecture, l’espacement Que l’sur Donne aux Colonnes, Soit Dans l’ancien ordre dorique des Grecs, Soit Dans this ordonnance Que Vitruve Appelle pycnostyle, et Où il recommande CES treprise colonnemens Étroits, ne pas t’aspérité donnoit à l’édifice des Nations Unies, plus caractère