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pie d’Apollon , fur le mont Palatin , Une ftatuè de Diane. I] failbit des athlètes , des hommes armés, des chaffeurs , des liommes qui oftroient des (acrifices. On regardoii comme un El’culape une ftatue qu’il fit pour Trézènc ; mais ies habitans foutenoienc que c’étoit un Hippolyte.

(67) PoiYCiÈs. Il y eut au moins deux fjulpteur^i de ce nom. L’un fut contemporain de ceux dont nous venons de parler. Il avoit fait plufieurs des ftatues qu’on voyoit à Rome au portique d’Oûavie. Il travailloit en marbre & en bronze. L’autre appariient à des temps poflérieurs , & mérita d’êrre compté entre les bons artifîes de ces temps : il fit une Itarue rernarquable d’Hermaphrodite. L’un de cesPolyclès eut des fils qui exercèrent le même talent que leur père , & : travaillèrent enlemble. Cette union des talens étoit plus fréquente chez les anciens que chez les modernes : elle fuppole plus de modeftie ; car des hommes orgueilleux ne veulent pas que leur travail foit confondu avec celui de leurs égaux , ou plutôt ils n’en connoiflent pas , & croiroient que leur talent feroit dégradé par l’affociation de mains étrangères.

( 68 ) Bryaxis , aînfi que Léocharès , fut employé au maulblèe. D’ailleurs, on connoiffoit de lui à Rhodes cinq flatues coUofîales de Dieux. Il fit aufli une Pafiphaé , un Efculipe avec fa fille Hygié , & un Bacchus à Gnide. On admiroit ,de lui une flatue d’Apollon , à Daphné , faubourg d’Anticche ; elle fut détruite par un coup de tonnerre du temps de l’Empereur .Tuiien. Il fuffit à l’éloge de Bryaxis de rapporter qu’on doutcir li le .Tupiter & l’ Apollon qu’on voyoit à Patares en Lycie étoient de cet artille ou de Phidias. (69) ScopAs de Paros a été rejettcàun âge trop reculé fur la foi d’un paffage de Pline qui le place fous la b’y"^ olympiade , dont la première année répond à l’an 432, avant notre ère. Deux faits rapportés aulli par Pline méritent plus de confiance : le premier efl que Scopas travailla au tombeau de Maufôle qui , comme nous l’avons dit , mourut 555 ans avant notre ère ; le fécond qu’il fcuîptaune, ou fnivant la corredion de Saumaife , trente fix colonnes du temple d’Ephèfe, qui avoit été détruit par un incendie. Or on fait que cet incendie arriva dans la 106’= olympiade , â-peuprès dans le temps de la mort de Rlauible. Scopas étoit donc contemporain de Praxitèle , de Bryaxis , de Timothée , de Léocharès. Aulîi Pline lui-même qui , dans fon livre 34, avoit placé Scopas dans la 87= olymp’ade , & par ponféqîient l’avoit fuppofé bien antérieur à se u-

Praxitèle^ ns le place , dans le livre 56 , qaV près le fils de ce flacuaire (’). » La réputation de Scopas entre , dit-il , en j » concurrence avec celle de ces artifles. Il a » fait une Vénus , le Defir, & un Phaëton , » fbatues auxquelles on rend à Samothrace le » cuits le plus religieux. Il a fait aulfi Apol-Ion Palatin , Velta affife qui eft eilimée ; » elle efl : dans les jardins de Servilius, avec » deux de fes compagnes affifas auprès d’elle. » Il y en a de pareilles dans les monumens s d’Afinius Pollion, où efl : aufTi la canéphore » du mêrae auteur. Mais les plus renommées » de fes flatues font dans le temple de Domitius , au cirque Flaminien, Neptuce, Thétis, Achille, & les Néréides affiles fur des » dauphins, fur des baleines & : fur des chevaux marins -, des Tritons , le troupeau de » Phorcus, des monfl :res marins & beaucoup » d’autres figures marines, routes de fa main ; » bel ouvrage , y eût-il employé toute l’a vie. » Mais outre ceux dont nous avons parlé , & » ceux que nous ignorons, on voit encore de M lui un Mars aflis , de proportion colofiaie , » dans le temple de Brutus Calliniqueau même » cirque. De plus, on voit au mcme endroii » une Vénus nue , fupérieure même à la fa- >■> meufe Vénus de Praxitèle, & qui pourroii » illuflrer quelqu’autre lieu que ce fût où elle » feroit placée. A la vérité, elle eCz comms » perdue à Rome dans le nombre immenla » d’ouvrages que renferme cette ville, oii h » multitude des devoirs & des affaires ne perj > met à perfonne d’examiner ces Ibrres d’objets. Il faut du loifir. Se le fllence d’tm lieu » tranquille , pour fe livrera l’admiration convenable à de tels ouvrages. Auffi ignoret-on l’auteur de la Vénus que l’Empereui » Vefpafien a confacrée dans le temple de la » Paix qu’il a procurée à l’Empire. Cette llatue eit digne de la réputation des anciens n fculpceurs. On ell également incertain fi Ja )j Niobé mourante avec les enfans , dans I0 » temple d’Apollon Sofien , efl : de Scopas ou n de Praxitèle ; & fi le .Tanus apporte d’Egypte , qu’Augufle a confacré dans le tem- )5 pie de ce Dieu , 8z qui efl aduellemeai » caché par l’or, ell de l’un ou l’autre de ce» » deux fculpteurs. On a- la même incertitude B fur le Cupidon tenant en foudre dans les »- portiques d’Oûavie : ce qu’on affure , au » moins , c’eft que fa figure eft celle qii’Alcibiade avoit au même âge ».

Nous n’avons fait que tranfcrire la traduction de M. Falconet. Ce favant artifle, dam (*) M. Hcyne croit que le paflage du livre 34, eu Scopas ell placé dans la 87c olympiade , eft alcéié , Se qu«  le nom de ce fculpreut y a éçç i««calé p« uuê «rai»