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C C fera fuppofer que cette jambe ne peat pas être viie comme fuyante, mais prefque droite, ,& il en réfultera la même équivoque par rapport à la lumière , qui agit autrement fur un corps droit que fur un corps incliné. , Suppofons maintenant que le plan DD foit porté fur un autre plan quelconque plus élevé f.. alors l’efpace entre le plan/’C C , deviendroit fi conlidérable, que la "figure qui eft fur le devant , ne pouiroit tout au plus atteindre à l’autre que dans le cas où elle feroit totalement renverfce ; ainfi cette figure telle qu’elle eft deffinée ici, ne paroîtroit pas affez vue en racourci par rapport au point où elle doit atteindre. D’ailleurs il feroit impoflible que la figure de derrière qui poferoit fur le point y, pût atteindre de fon pié gauche, comme elle le fait. ici , au plan C C auquel il corrèfpond. Mais quand on aura étudié la perfpeûive, comme nous l’avons recommandé , on évitera facilement tous ces contre-fens , & il feraaifé ^c voir que ce n’eft qu’une affaire de raifonnement & de combinaifon , dont on a les principes les plus conyainquans & les mieux déinontré. S.. . • ;

i’LANCHE XX.

Wigure de. femme , vue par-devant , âejjlii de C. N. Cochin.

PLANCHE XXI.

Figure de femme vue par lé dos , du mé :ne artijie.

On deffine les femmes fuivant les mêmes principes d’enfemble & d’effet prefcrits pour les gommes ; mais les proportions font différenres en ce que la femme a la tête plus petite et : le coup plus long , les épaules & la poitrir.e plus étroites, mais les hanches plus large : le haut du bras plus gros & la main plus étroite : les parties des mamelles & du bas-ventre plus baffes , ce qui fait que la diflance des mamelles au non.bril eli plus petite de la moitié «l’un nez ; la cuiffe plus large, mais moins longue d’environ le tiers d’un nez ; les jumbes plus gro !T’es,& les pies plus étroits. Enfin les contours font plu.s coulans , & les formes plus grande ? , parce qu’étant plus graffes & plus charnues que les hommes , les mufcles ne font prefque pas fenfibles fous la peau. Les amateurs des arts & ceux qui les cultivent ne doivent pas fe borner à confidérer les figures qu’onleira préfentées ici, & dont, il fautbion l’avouct, on aurpit. pu faire un, choix plus févere. Ils ne doivent perdre aucune occafion de voir les plus belles figures peintes, fçulptées,.ou gravées, des plus grands maicres , Se fui-tou : de les DES

Comparer avec les chefs-d’œuvre qui nofr». refient de l’antiquité. Si nous avons adopté les figures de l’ancienne Encyclopédie, ce n’eft pas par préférence ; mais parce qu’elles ; etoient déjà gravées quand on nous a confié lai rédaûion du didionnaire des arts. j PLANCHE XXII.

Fig. I. Crouppe d’enfans de côté & de face f vus par U dos , d après Boucher. 2,. Autre enfant grouppé avec divers objets. On ne fauroit fixer de proportions juftes pour les enfans ; le rapport de la tête à tome la hauteur du corps, varie fuivant leur âge ,1 jiUfqu’à ce qu’ils ayent atteint l’âge viril. Un enfant nouvellement né n’a tout au plus que quatre têtes de hauteur, depuis le fommei jufqu’à la plante des pies ; un de quatre ou cinq ans , a cinq têtes de hauteur ; & cette progreffion augmente toujours jufqu’à fa formation la plus parfaite , qui eft huit têtes dt hauteur, comme nous avons dit à la Planche XIV :

Les contours : des enfans sont très-coulans & les formes très-indécises. Voyez la Planche XXXV. fig. 3.

PLANCHE XXIII.

Têtes caractérisant les âges. Fig. I. Tête de jeune homme, représentant l’adolescence, du dessin de Boucher. . Tête de jeune fille, représentant l’adolescence, par le même.

. Tête de vieillard, du dessin de Jouvenel . Tête de vieille, du dessin de Bloemaert. On ne doit pas prendre indifféremment tous les sujets qui se présentent pour servir de modèles ; les traits de la jeunesse sont quelquefois séduifans, sans être réguliers ; mais plus on sera touché des beautés de l’antique, plus on sera habile à juger solidement des formes ; des proportions les plus convenables. La vieillesse a aussi ses difficultés & son caractère. Les traits abattus, les rides, les yeux plus enfoncés font les lignes qui peuvent caractériser l’âge ; mais il faut aussi que la noblesse des traits Se les grandes formes s trouvent réunies.

D’ailleurs cette étude tient beaucoup à cel de l’expreffion, c’eft-à-dire que toutes 1 têies de vieillards ne font pas propres à renipl l’objet du deiTinateur : un artifte doitici co fulter autant ià raifon , que les règles de l’ar, afin cjue les traits de Thomme qu’il prent". pour modèle , répondent à ceux de l’eljief d’homme qu’il veut repréfenter. Il en eft ■

même de la jeuneffe.