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foient réunis dans les figures que nous arons données pour les opérations propofées, il faut cependant avouer ijue les procédés indiqués ne fuffiront pas pour réfoudre toutes les difBtuItés <iue préfcntent les différentes figures à mettre en perfpeélive. C’ell pourquoi nous devons préverir que pour acquérir une facilité de tracer exactement toutej les figures, il faut les étudier dans les auteurs qui ont traité de la perfpeftive pratique , eu mieux encore prendre des méthodes fûres fous un maître habile. Et lorfqu’on aura la connoiflance des diverfes fermes que prennent les objets félon leur plan , leur diftance & le point d’où ils font cenfés être vus, & qu’on aura l’habitude de les tracer , il fera bon , pour «xécuier promprement, de fe faire une méthode générale quî ind’que feulement les hauteurs & largeurs des objets en quelqu’endroit du tableau qu’ils foient fitués. Affuré de ces deux proportions , le peintre habile tracera ces objets avec affei de jufleffe fans multiplier les opérations pour chacun d’eux.

Lorfque les objets d’un tableau font corapli- ■qués , il faut faire un deffin à part de toutes les opéra-lions perfpcaives qu’il exige. Ainfi ayant un papier d’une proportion relative à celle de Votre tableau , faites far le bord inférieur la divifion proportionnelle des parties qui vous repréfenteront les pieds, pouces & lignes qui compofent fa largeur. Faites la même divifion fur 1 un des bords latéraux , pour en marquer la hauteur pioportionnelle, de la même manière à peu-près qu’on l’a fait fur la ligne de terre , & celle d’élévation, pi. V.fig i. & comme vous le montre ici ^ fig- i. pi. VI. De toutes les divifions de la ligne de tei r. marquées r , » , 3 , &c. tirez des rayons au point de vue , coupez- les par une diagonale au point de diftance & partout où fe feront les feftions, faites des parallèles à la ligne de terre , & vous aurez autant de pieds d’enfoncemsnt que vous aurez de pieds de largeur. Si 3e tenein de votre tableau a plus de neuf pieds d’enfoncement , telle qu’eft la mefure du tableau de A en B, il faut du point , tirer une nouvelle diagonale , & recommencer l’opération qui vient d’être faite pour les premiers neuf pieds. On peut augmenter ainfiles dégrés d’enfoncement jufqu’à l’horifon , fi on le veut. Quant au vuide qui fe trouve entre kScg , on le remplit en prenant une des largeurs des pieds q ui fon t fur u ne des parallèles fupérleure ? , comme par exemple furcelle o , i , & portant cette mefure fur la même parallèle qu’il faut prolonger de i vers g, en a, b ,c , , Se àe o en p pour l’autre extrémité du tableau ; vous faites alors paffer de toutes cesmefures des rayons au point de vue , & vous aurez partout des divifions qui établiront complettement le treillis pcrfpeftif. Cet ouvrage une fois exécuté fur loutes les .parciea du terrein à meubler , s’il s’agit d’y pla-P E R

cer un folide de dix pieds de large , dont lafacff la plus enfoncée foit à ûx pieds de la ligne de terre, & à fix pieds du rayon a, A, il faudra opérer comme le montre la jÇg’. i. pi. F/, dans laquelle nous n’avons pas raifemblé tous les carreaux qui doivent compofcr le treillis ou carré perfpeûif , pour ne pas embarraffer la démonftration par des lignes trop multipliées. D’abord , pour déterminer l’enfoncement de voue folide, que vous voulez à fix pieds perfpeâifs : du point de la divifion marqué du n°. 6 ( fur la ligne de terre ) , 51 faut mener une ligne à l’un des points de diflance C, & : vous aurez la feûion b fut la ligne a, A , quî vous donnera l’enfoncement demandé , & de ce point b , tirei une parallèle, vous aurez la bafe de la face poflérieure de votre folide. Pour en déterminer la largeur que vous voulez de dix pieds , il faut compter dix depuis le point 6, ce qui vous amené au n°. j6. De ce point 16 , menez un rayon au point de vue , & oii ce rayon coupera la parallèle 3 en « , ce fera le terme de la largeur Au folide. Quanta l’anglede devant, en fuppofant que le plan de ce folide foit un triangle régulier , dont le point g foit à un pied de la bafe , on le trouvera en opérant de cette forte : du n’. 5 de la divifion fur la ligne de terre , menez un rayon vifuel , & où fa feûioir fur la diagonale a B vous donnera le point ^y vous aurez un pied plus avancé que le pointai Sur ce point tirez une parallèle û, b , e, &c vous aurez , ( en prenant moitié de l’efpace A , ^ , ) le point §■, qui efl l’angle antérieur de votre folide. Ce plan perfpedif étant déterminé, il s’agira de trouver la hauteur qu’on veut êtro de douze pieds ; pour cet effet , du n°. 11 , fur l’échelle de hauteur , menez un rayon au point de vue , & où’ la perpendiculaire indéterminée, élevée fur le point b , coupera ce rayon ii en o, vous aurez la hauteur perfpcftive de la face poftérieure ds votre folide, dont la largeur fera fixée par les points^ , ç :, lefquels font donnés par les perpendiculaires élevées des points a, e , du plan. La hauteur de l’angle antérieur fera fixée par Iff même moyen ^ c’eft-à dire , en élevant lur le point (lionne par la parallèle R, l’.ir le rayon a, A) une perpendiculaire en m, qui étant porté parallèlement à o , ç , vous donnera en n le termff delà hauteur de l’angle.

Si vous voulez placer des figures dans diiFérensendroits de votre quarré ou treillis perfpectif , pour en avoir les hauteurs , du numéro 5 de votre échelle d’élévation a ,^, menez un rayon vifuel, & où les parallèles du plan couperont cette échelle fur la bafe û, A,- vous élèverez des perpendiculaires jufqu’au 5 , A , tjui vous donneront des points àtous les points des plans défirés , comme on le voit par les exemples de Ist même Jzgun 2 , en r , J, & en 5 , r. On peut, en multipliant les échelles de hauteurs fur la ligne a, i, obtenir les mcfuresde