Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/165

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roient à ranimer l’émulation & l’industrie, à ouvrir aucommerçede nouveaux débouchés, à étendre la circulation, à répandre enfin dans toutes lés classés dé la société T aisance 8c k richesse. Si les hommes toujours intéressés, même dans leur vanité, sc laissent entraîner à cette mode trop commune, d’employer leur richesse en choses dé luxe 8c de fantaisie, c’est qu’ils ont des motifs puissans d’en agir ainsi. Ils ne consentent généralement à mettre leurs capitaux en dépenses mor-- tes, -que parce que Taction générale de la société est.amortie par des vexations, qui dérangent les calculs de ceux qui font des entreprises utiles, Sc leur enlèvent leurs profits , arrêtent ceux qui ypudroiènt lés imiter, ruinent Tagriculture qu’elles privent d’avance, ;8c détournent le cours du commerce j d’où résulte finalement Tappauvrissement de la société, &, si Ton peut ainsi dire, l’amortjffement de Tétat. (G).

AMOUR DE LA PATRIE. L’amour de la patrie est une disposition habituelle du coeur & de l’esprit, qui "nous porte à tout ce qui peut contribuer à k sûreté, au bien 8c à la gloire du pays dans lequel nous sommes nés,, 8c dans lequel nous vivons. A moins qu’un pays ne soit très-mal gouverné, bn peut dire que les moeurs publiques y sont très-corrompues , siles citoyens ne sont pas remplis de zèle pour k gloire 8c la prospérité de Tétat ; si Tonne retrouve plus ces"nobles sentimens qui transportpient toutesle£ âmes dans un tèmps plus heureux- : mais si Ton jette du ridicule fur cet enthousiasme ; si on le traite de vertu chimérique ; si Ton se moque de ceux de nos alliés qui ont épousé vivement nos intérêts, 8c qui’se sont sacrifiés poUr nous, on peut dire que k corruption est à son comble dans le corps politique.

AMPHYCTIONS. C’étoient des députés des différens peuples de la Grèce, qui, dáns Tàssemblée générale, représcntòient toute la nation. Ils avoient plein pouvoir de proposer 8c de résoudre tout ce qu’ils júgeoient utile 8c avantageux à Ja Grèce. .’._ Le conseil amphyctíonique étoit à-peu-près en Grèce ce que sont les états - généraux dans les Proyinces-Unies, oú plutôt ce qu’on appelle en Allemagne la diète de Tempire. Voyeit ÉTATS-GÉNÉRAUX 8c ALLEMAGNE. On croit qu’il fut établi, par Amphyction, roi d’Athènes 8c fils de Deucalion. II voulut lier par les noeuds sacrés de Tamitié les, différens peuples de k Grèce qui y étoient admis. . Le conseil amphyctionique protégeoít aussi J’oracje de Delphes (i). Ll gardoit d’immenses richesses accumulées dans ce temple, 8c il jugeoît les différends qui pouVoient survenir entre les habitans de"Delphes 8c. ceux qui yenoient consulter Toracle. IIfe tenoit aux Thermopyles (z), quelquefois à Delphes même ; il s’assembloit deux fois T’année, au printemps Sc en automne , Sc plus souvent lorsque les affaires Texigeoient. On ne sçait point d’une manière précise Je nombre des peuples ni des villes qui avoient droit de séance dans cette assemblée : il varia fans.doute sclón les temps., ... Chaque ville indistinctement envoyoit deux députés , 8c avoit deux voix dans les délibérations : les plus puissantes ne jouissoient d’aucune prérogative d’honneur, ni d’aucune prééminence par rapport aux suffrages.-L’un deces députés s’appelloit Hiéromnémon , c’est-à-dire , greffier sacré ; garde des saints registres, Sc il étoit chargé de tout ce qui concernoit les intérêts de k religion ; l’autre se nommoit Pylagore , c’est-à-dire, ora- teur, député à Pyle, ou, ce qui est k même chosc,aux Thermopyles ; Sc "c’étoit lui .qui portoit la parole. Les villes cependant envoyoient quel-* quefois jusqu’à trois ou quatre députés , mais ils n’avoient que deux voix. Pllales ne signifioit proprement que Tassembléé des Thermopyles, Sc Pylagore, que des orateurs députés aux Thermopyles ; mais on donnoit aussi le premier de ces deux noms aux assemblées de Delphes, 8c le second aux orateurs députés à Delphes. •-• Le conseil amphyctíonique avoit deux sortes d’assemblées ; des assemblées particulières , ou les seuls députés deTa Grèce assistaient ; Sc da’ns des cas extraordinaires, des assemblées générales, Pu se trouvoient les députés de k Grèce, Sc tous ceux des grecs que quelque-motif de religion avoit àppeJìé à Delphes. Ces derniers ne jouissoient point du droit de suffrage ; on leur permettoit seulement d’assister aux délibérations, 8c d’être témoins des décrets.- 1 Le conseil jugeoit en dernier, ressort les différends qui survenoient entre les villes amphyctioniques ; il condamnoit à des amendes celles qu’il trouvoit coupables ; il employoit toute k rigueur des loix pour Texécutión de les arrêts, 8c même il levoit des troupeí au besoin pour forcer les rebelles à Tobéissance. Les ’guerres sacrées, entreprises par son ordre, en sont une preuve éclatante. " ’

’ -.. < O D4phes étoit une ancienne ville de la Phocide en Achaïe. Elle étoit fur la pente & vers le milieu de la raonit-- |ne du Parnasse. Apollon y avoit nn ternple ; magnifique ; il y rendoit. ses crades par le .ministère d’une prêtresse qui i-toit appellee la Pythie. L oracle de Delphes etoit le plus fameux de tous. • MMdtìn Gr/f°U l6 ní>m ^ TyhS W TírmovylíS m d^troU *ui- ^«a’^t k ^Ocide * Ja Thefíaiie, Phi%eTapEel^f